Sans cesse en rêve, je remonte cette rue où il habitait.
Je pousse la porte. Je n’ai pas besoin de clef.
L’appartement est abandonné
Partout il n’est plus là.
Comme le silence est lourd dans les lieux qui ne vivent plus !
Comme les objets, les vêtements et les meubles sont tristes d’être inutiles !
Comme les photos sont froides et figées!
J’allume une bougie
La flamme vacille et réveille une vie
Son sourire hésite
La cire s’égoutte lentement dans le puits sans fond
se perd dans une eau noire qui scintille un instant
Et je reste penché sur ce passé d’où je remonte des seaux de souvenirs tirés par une chaîne rouillée qui grince tristement.
Comme ils sont lourds !