Un voile sombre s’étire de l’aube jusqu’à la fin de la nuit,
Les matins ne s eveillent plus sur un jour nouveau
Il n’est plus de nuit ni de jour
Mes jours et mes nuits ne sont plus que des soirs enfouis dans la brume
il n’est plus d’hiver
Il n’est plus d’été
Il n’est plus de pluies d’ été chaudes odorantes
De soleils brulants
il n’est plus de nuits envoutées
Les couleurs d’automne ont perdu leur éclat.
Qu’importe les vents violents!
Qu’importe les froides saisons!
Il n’est plus d’insouciance
Il n’est plus de senteurs ni de cris.
Plus de saveurs ni de caresses
Les corps ne sentent plus que la sueur
Un voile de tristesse étouffe les bruits.
les appels se perdent dans mon indifférence.
Je n’avance plus.
Je dérive incertain, le dos lourd de nuits mêlées de jours.
Chacun de mes pas s’enfonce dans le passé.
les vivants s’éloignent
Je n’ai plus la force de les suivre
leurs gestes ne sont plus que des signes d’adieu.
Je n’entends pas ce qu’ils disent
J’entends seulement
« Il n’est plus »
Il ne sera jamais plus ?
des sommets de ma solitude, l’ écho me répond
« jamais plus »
Il n’est plus qu’une absence figée dans le silence