après une nuit d’adieu, dans la fraîcheur du jour
j’irai une dernière fois, cueillir sur l’herbe humide
les étincelles de lumière
et froisser les feuillages frissonnants
Je les répandrai sur mes derniers pas
Mais avant de m’effacer
Je contemplerai encore,
déjà étranger à la vie,
la lente errance des nuages,
l’agitation aveugle des humains
le hochement triste des fleurs.
Puis immobile enfin
Je regarderai autour de moi
Je dirai adieu à tout ce que j’ai connu
Et je penserai étonné :
c’est tout ?
ma vie ce n’était que cela ?
Avant d’être rien,
ai-je seulement existé ?
Qu’importe !
Je l’ai cru.
Adieu à la vie
par